Les aérochats : comme chiens et chats, de Donovan Bixley
Autrefois les chiens et les chats vivaient en paix. Mais aujourd’hui la guerre est déclarée entre les CLEBs (chiens ligués pour Envahir en Bloc) et les CATs (Chats et leurs Alliés traditionnels). L’armée des CLEBs progresse vers Paris. Les CATs tentent de défendre leur territoire. Mais lorsque leur héros, le célèbre major Tom est enlevé, notre jeune pilote, Félix Belair accepte la mission hautement dangereuse de le délivrer des mains de l’ennemi.
Un petit roman haut en couleur qui met en scène des animaux au comportement humain. On se retrouve à vivre les aventures des pilotes des forces aériennes, on y rencontre les infirmières, la mécanicienne, le commandant, etc.
Encore une nouvelle très bonne surprise des éditions Slalom. Un livre rempli de clin d’oeil aux clichés et stéréotypes : la mécanicienne qui est une femme et en qui certains n’ont pas confiance, le pilote trop sûr de lui et m’as-tu-vu, le jeune pilote fougueux, les infirmières pimbêches de service, l’inventeur un peu étrange, le commandant qui est une femme, etc. On entre de plain pied dans cet univers militaire des escadrilles, dans un contexte qui n’est pas sans rappeler la première guerre mondiale (d’ailleurs l’action se déroule en 1916). Il y a aussi maître Yocha, l’inventeur, clin d’oeil évident à maître yoda de la guerre des étoiles (même les oreilles y sont !). L’action est dynamique, le ton enjouée, le livre très largement et joliment illustré en noir et blanc pour le plus grand plaisir des plus jeunes lecteurs. On s’amuse, on s’attache aux personnages, on s’envole dans ces avions du début du 20ème siècle : une double-page présente d’ailleurs la fiche technique du Morane-Saulnier de type BB, qui a réellement existé) ; on se laisse presque tenté par les affiches de propagande pour le recrutement, ou on s’imagine à Montmartre, attablé à la terrasse du bistro « le chat blanc » dont l’enseigne fait indubitablement référence au célèbre café « Le chat noir ». Je pensais lire quelques pages avant de m’endormir pour voir de quoi il s’agissait et je l’ai fini dans la foulée ! Enfin, vous l’aurez compris, l’adulte n’y verra pas les mêmes choses que les lecteurs de 8-12 ans ! C’est bien documenté, réaliste, drôle et très vite lu. Et on sent que l’auteur s’amuse du lecteur ! Très sympa !